Les normes de sécurité pour les élévateur de personnes à mobilité réduite
Les élévateurs constituent un outil indispensable pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite. Cependant, l'utilisation de tels dispositifs requiert le respect de strictes normes de sécurité pour éviter tout risque d'accident. Entre les différentes catégories d'élévateurs, les exigences légales européennes, canadiennes et françaises ou encore les mesures complémentaires préconisées, le cadre réglementaire est dense. Mais il garantit l'accessibilité dans les meilleures conditions de protection des usagers. Seule une maintenance rigoureuse permet de conjuguer praticité et sécurité de ces équipements. Somme toute, pour que la liberté de circuler ne rime pas avec insouciance, la réglementation trace la voie.
Différentes catégories d'élévateurs PMR et leurs normes de sécurité
Les élévateurs verticaux
Les élévateurs verticaux, installés à la place d'un escalier, sont l'une des solutions permettant aux personnes à mobilité réduite de franchir une dénivellation. Ils doivent obligatoirement être conformes à la norme NF EN 81-41 relative à la sécurité des ascenseurs, afin de garantir la fiabilité et la solidité de l'appareil. Des dispositifs de sécurité tels que des détecteurs infrarouges ou des barrières immatérielles sont prévus pour éviter tout risque de coincement.
Les élévateurs inclinés
Contrairement aux élévateurs verticaux, les élévateurs inclinés, aussi appelés plates-formes élévatrices, se déplacent le long d'un rail oblique. Ils permettent de rattraper une différence de niveau sur une faible distance. Pour respecter les exigences de sécurité, ces appareils doivent être équipés d'une plateforme antidérapante et de rampes escamotables. Des capteurs de surcharge et des détecteurs d'obstacles apportent également des garanties supplémentaires.
Les élévateurs portatifs
Les élévateurs portatifs représentent une solution mobile et polyvalente, utilisable dans différents bâtiments. Selon la réglementation en vigueur, ces appareils sans local propre doivent posséder un système de verrouillage mécanique ou électrique empêchant tout déplacement inopiné. Ils sont souvent munis de batteries avec une autonomie minimale réglementaire de 5 cycles complets. En 2019, près de 13 500 élévateurs portatifs ont été installés en France.
Les normes de sécurité obligatoires
Normes européennes EN 81-41
Les élévateurs verticale destinés au transport des personnes et des charges doivent répondre aux exigences de sécurité fixées par la norme européenne EN 81-41. Celle-ci définit les règles techniques pour la construction, l'installation et la maintenance de ces appareils. Elle couvre tous les aspects liés à la sécurité comme la conception mécanique, électrique et hydraulique. L'application de cette norme est obligatoire dans toute l'Union européenne.
Normes canadiennes CSA-B355
Spécifique au Canada, la norme CSA-B355 établit les exigences pour la conception, la fabrication, l'installation et la vérification des élévateurs verticaux. Elle contient des dispositions détaillées sur la construction de la cabine, des portes, du châssis et des composants mécaniques. La conformité à cette norme est obligatoire pour obtenir les permis d'installation d'un élévateur au Canada. Elle garantit que l'appareil respecte les normes minimales de sécurité pour le transport sécuritaire des passagers.
Normes françaises NF EN 81-41
En France, la réglementation relative aux ascenseurs et élévateurs pour personnes à mobilité réduite impose le respect des normes NF EN 81-41. Ces normes nationales reprennent les exigences fondamentales de la norme européenne EN 81-41 tout en ajoutant des dispositions complémentaires. Elles traitent entre autres de la signalisation, des contrôles techniques périodiques obligatoires et des mesures d'évacuation d'urgence. Leur application stricte est indispensable pour garantir la fiabilité et la sécurité de fonctionnement des élévateurs PMR.
Recommandations pour renforcer la sécurité
Limitation de la vitesse
L'installation d'un régulateur électronique de vitesse va empêcher l'appareil d'aller à une vitesse trop élevée. La vitesse doit être limitée à 0.15 m/s, ce qui correspond à 30 mètres par minute. Cela garantit un déplacement à la fois confortable et sans danger pour l'utilisateur.
Systèmes d'arrêt d'urgence
Il est nécessaire d'avoir un bouton d'arrêt d'urgence bien visible dans la cabine. Ce dispositif permet à l'utilisateur de stopper immédiatement la plateforme en cas de problème. L'arrêt doit se faire en douceur pour éviter les secousses. Le redémarrage ne doit être possible qu'après réenclenchement volontaire du bouton d'arrêt d'urgence.
Protection des organes mécaniques
Les parties mécaniques de l'élévateur comme le moteur, les câbles et les poulies doivent être inaccessibles pour l'utilisateur lors du fonctionnement. Cela évite tout risque de coincement ou d'écrasement. Des capots de protection sont donc indispensables.
Entretien régulier
L'entretien complet de l'élévateur doit être effectué au minimum une fois par an par un professionnel qualifié. Cela inclut la vérification du moteur, des fixations, du système électrique et hydraulique. Un carnet d'entretien permet de s'assurer que les contrôles sont faits régulièrement.